Source : A.D.Orne, Tessé-Froulay, EDPT403_9, 1753-1762, vue 37
le 31 janvier 1755 a été inhumé le bras droit de
françois guilou[1] garde dans la forest qu'il aperdu d'un coup de
fusil qu'il avoit reçû 45 jours auparavant d'un nommé bobo
boucher [signatures] François Lhermitte, E. Paucton prêtre,
J. Paucton curé de Tessé
Voilà un acte surprenant, pour une inhumation qui ne l’est pas moins. Même si le ‘nota’ en marge le distingue des décès courants qui sont mentionnés ‘obit’ sur le registre.
On comprend que suite à un coup de fusil qu'il a reçu, François Guillou a été amputé de son bras droit, lequel membre a ensuite été inhumé. François Guillou jouissait d’une certaine notabilité. C’était un garde de la forêt du Roi, et s’il n’était pas noble lui-même, il avait épousé Renée Le Silleur, fille d’un écuyer. Voilà probablement une raison qui a justifié cette cérémonie pour le moins cocasse et sa relation dans le registre paroissial.
Il n'en demeure pas moins que l'amputation d’un membre était une opération assez extraordinaire pour l’époque, et qui par ailleurs était sûrement très risquée. Cependant François Guillou y a survécu, car si la date de son décès n'a pas encore était trouvée, les actes de naissances de deux de ses enfants figurent dans les registres par la suite (Tessé-Froulay en avril 1756, la Chapelle-d'Andaine en janvier 1758).
Pour quelle raison le boucher dénommé Bobo avait-t-il tiré un coup de fusil sur François Guillou ? Accident ? Acte délibéré ? Le texte ne le précise pas. Toujours est-il qu’en 1755, à Tessé-Froulay, il semble qu’on avait la gâchette facile, en effet le 14 novembre suivant fut inhumée une femme qui avait été tuée d’un coup de fusil la veille au soir (cf vue 47 du même registre).
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